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Résidence passive et participative : Courrier Sud

Les travaux de la résidence passive et participative avancent. Les travaux sont suivis et gérés par notre cabinet d’architecture RYCKWAERT CHEVIGNARD. Actuellement la structure poteaux/poutres béton (bas carbone) est terminée, place aux ossatures et panneaux bois. Suivront les isolants bio-sourcés : fibres de bois (de type PAVATEX) posés en extérieur et le coton recyclé (de type METISSE) qui sera installé dans l’ossature bois intérieure par les futurs résidents en présence de l’entreprise. Ce moment d’échanges et de convivialité permettra aux futurs usagers de prendre conscience de la complexité des travaux mais aussi d’avoir le plaisir de travailler pour chacun de leur logement. Un repas de chantier avec l’ensemble des intervenants, chef d’entreprises et ouvriers clôturera ces interventions en présence de toutes les familles porteuses du projet.

L’isolation du bâtiment par l’extérieur est un point majeur pour sa performance énergétique. Elle permet la suppression des ponts thermiques issus des planchers et ossatures porteuses et optimise l’inertie du bâtiment. Ici, l’isolant extérieur est en fibre de bois fabriqué en France en procédé « voie sèche ». Les panneaux seront fixés sur l’ossature bois recouvrant ainsi l’ossature primaire en béton bas carbone permettant une continuité de l’isolant sur le pourtour du bâtiment.

Les matériaux bio-sourcés proviennent ici de matières d’origine biologique. Ces dernières favorisent la régulation hygrothermique de l’air ambiant et ainsi le confort intérieur de l’habitat, lorsqu’elles sont utilisées dans la composition des murs extérieurs. Afin de ne pas perdre cette qualité fondamentale du « bien-vivre » les panneaux d’isolant sont enduit d’un revêtement épais de façade perméable à la vapeur d’eau. Cet enduit sera bien étanche à l’eau de pluie mais laissera respirer les parois grâce à une structure micro-perméable. A l’intérieur, la paroi est remplie d’isolant en coton recyclé afin de compléter l’isolation thermique du bâtiment.

Les isolants bio-sourcés représentent à peu près 10% du marché (en 2018) et croissent de 10% chaque année (Données du “Manifeste pour une frugalité heureuse” Alain Bornarel, Dominique Gauzin-Müller, Philippe Madec, 11 janvier 2018). Les secteurs d’activités des isolants et de la biotechnologie initient le processus de normalisation des matériaux bio-sourcés qui détermine les critères de définitions, les indices d’analyse du cycle de vie (ACV) et les outils nécessaires à la certification (Matériaux et architecture durable, Nadia Hoyet, édition Dunod, malakoff, 2017). Cette normalisation, au niveau européen, permet le développement de ces matériaux et ainsi leur usage devient de plus en plus courant.

La suite des étapes fera l’objet de nouvelles publications pour permettre à tous de suivre le projet mais aussi de questionner, échanger et donner l’envie de vivre la même aventure.

Un projet participatif c’est un état d’esprit donné par tous : usagers mais équipe complète de maîtrise d’œuvre. Vouloir partager c’est ne pas retenir les informations uniquement pour soi mais permettre d’avancer plus vite avec les retours d’expériences de ces projets dits « durables ». En faire l’expérimentation n’est pas toujours simple et le parcours est parfois semé d'embûches. Les techniques employées ne sont pas classiques et nous sortent de notre « zone de confort ».

Apprendre de ces erreurs en toutes circonstances, savoir en parler pour monter tous en compétence et communiquer sur ce qui nous semble être les bonnes pratiques.


Laurence Ryckwaert


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